Pacte europŽen sur l'immigration et l'asile

 

 

 

 

 

 

 

PRƒAMBULE

 

 

 

 

 

La crŽation de l'espace Schengen de libre circulation Žlargi ˆ 24 Etats membres depuis le 21 dŽcembre 2007 reprŽsente un progrs de la libertŽ et de la dŽmocratie en Europe, ainsi qu'un atout essentiel pour le dynamisme et la croissance de l'Žconomie europŽenne. Cependant, cette suppression des entraves ˆ la circulation crŽe une solidaritŽ en matire d'immigration entre les Etats de l'espace de libre circulation. Les Etats membres sont conscients de leur interdŽpendance en matire d'immigration et d'asile et du fait que toute dŽcision prise par chacun d'entre eux dans ce domaine peut avoir des rŽpercussions pour ses partenaires.

Cette solidaritŽ n'est pas seulement la consŽquence de la libre circulation. L'Union europŽenne (UE) et ses Etats membres, du fait de leur situation gŽopolitique, dŽmographique et Žconomique, sont tous confrontŽs au grand dŽfi de l'immigration qui s'annonce comme un enjeu essentiel du XXIe sicle.

Les flux migratoires se sont considŽrablement accrus dans l'Union europŽenne depuis le dŽbut du XXIe sicle. D'aprs les estimations de l'OCDE, ils sont passŽs de 1,9 million en 1999 ˆ 2,8 millions en 2004, ce qui reprŽsente une augmentation considŽrable en peu de temps. Aujourd'hui, l'Europe est un continent plus ouvert ˆ l'immigration que l'AmŽrique du Nord.

Aucun dirigeant europŽen ne soutient l'hypothse ˆ la fois irrŽaliste et dangereuse de l'immigration zŽro. L'Europe a besoin de migrants pour des raisons dŽmographiques et Žconomiques. Cependant il est clair que I"Europe n'a pas les moyens d'accueillir dignement tous ceux qui voient en elle un Eldorado. Le flux migratoire doit impŽrativement s'adapter aux capacitŽs d'accueil de l'Europe, sur le plan du marchŽ du travail, du logement, des services sanitaires, scolaires et sociaux.

La pression migratoire sur l'Europe, compte tenu de la rŽalitŽ de la sociŽtŽ internationale, a toutes les chances de s'accro”tre considŽrablement dans l'avenir, compte tenu de la persistance du diffŽrentiel de niveau de vie et de taux de fŽconditŽ entre l'Europe et certaines parties du monde.

II est donc urgent que le Conseil europŽen, dans le cadre des travaux sur l'approche globale pour les migrations, adopte les fondements d'une vŽritable politique commune de l'immigration, fondŽe sur une rŽpartition claire des t‰ches et des missions entre le niveau communautaire et national ou intergouvernemental et sur le dialogue avec les pays d'origine.

 

Le Conseil europŽen dŽcide de conclure un Pacte europŽen fondateur d'une politique commune de l'immigration et de l'asile et d'organiser entre les Etats membres une concertation systŽmatique sur chacune de leurs dŽcisions pouvant avoir un impact pour leurs partenaires europŽens. Il prend ainsi cinq engagements :

- Mieux protŽger l'Europe en contr™lant ses frontires extŽrieures dans un esprit de solidaritŽ

- Organiser l'immigration lŽgale en fonction des capacitŽs d'accueil de chaque Etat membre dans un esprit de responsabilitŽ

- Organiser l'Žloignement effectif hors de l'UE des Žtrangers qui y sŽjournent irrŽgulirement

- B‰tir une Europe de l'asile

- Promouvoir le co-dŽveloppement et l'aide au dŽveloppement

 

I. Mieux protŽger l'Europe en contr™lant ses frontires extŽrieures dans un esprit de solidaritŽ

Les Etats membres et la Commission mobiliseront tous leurs moyens pour assurer un contr™le rigoureux des frontires extŽrieures terrestres, maritimes et aŽriennes. A cet effet, le Conseil europŽen dŽcide :

a) de ne plus dŽlivrer que des visas biomŽtriques au 1er janvier 2011, et de crŽer progressivement des centres communs de dŽlivrance de visas ou des consulats europŽens communs.

 

b) de donner ˆ l'agence Frontex, police europŽenne de la frontire externe, les moyens d'assurer pleinement son r™le et sa responsabilitŽ dans la ma”trise de la frontire commune, de faire face ˆ des situations de crise et de mener des opŽrations dans la durŽe. Un Etat-major sera constituŽ, dotŽ de deux postes de commandement permanents, l'un ˆ l'Est, l'autre dans le Sud aux frontires maritimes mŽridionales de PUE, capable de mobiliser les moyens que les Etats membres s'engagent ˆ fournir ˆ Frontex ˆ sa demande. Les Etats membres dŽcident en outre de doter Frontex au 1er janvier 2009 d'un corps de Çformateurs-inspecteurs È.

 

c) que chaque Etat membre dŽgagera les moyens nŽcessaires pour assurer un contr™le rigoureux de la part de frontire extŽrieure dont il est responsable, l'UE aidant les Etats membres les plus exposŽs qui pourraient compter sur une solidaritŽ ˆ l'Žchelle de l'Europe. La procŽdure d'Žvaluation sera amŽliorŽe dans le sens de l'efficacitŽ et la transparence. Par ailleurs, les Etats membres renforceront leur coopŽration dans la lutte contre l'immigration illŽgale aux frontires internes notamment dans le cadre d'accords bilatŽraux.

 

d) de dŽployer aux frontires extŽrieures au 1er janvier 2012 des outils de technologie moderne tels que ceux mentionnŽs en annexe, au premier rang desquels figurent la mise en place d'un systme d'enregistrement automatique des entrŽes et des sorties du territoire de l'UE et l'interopŽrabilitŽ des systmes de surveillance aux frontires.

 

e) de renforcer avec les pays limitrophes de lÕUE la coopŽration dans le contr™le des frontires extŽrieures en accroissant l'aide de lÕUE pour la formation et l'Žquipement de leurs forces de police chargŽes de la ma”trise des flux migratoires.

 

Il. Organiser l'immigration lŽgale en fonction des capacitŽs d'accueil de chaque Etat membre dans un esprit de responsabilitŽ

a) Le Conseil europŽen rappelle qu'il appartient ˆ chaque Etat membre de dŽcider du nombre des migrants autorisŽs ˆ s'Žtablir sur son territoire et dans quelles conditions, sachant que la migration doit procŽder d'une double volontŽ, celle de l'Etat membre et celle du migrant. Le Conseil europŽen constate que les rŽgularisations massives et collectives produisent [en gŽnŽral] un appel d'air important et s'accorde donc ˆ l'avenir pour y renoncer. La rŽgularisation devra tre laissŽe ˆ un examen au cas par cas, dans des conditions exceptionnelles, notamment humanitaires, rŽpondant ˆ des objectifs prŽcis. I1 ne peut s'agir d'un mode de gestion des flux migratoires.

Le Conseil europŽen invite les Etats membres ˆ se doter d'outils statistiques communs et harmonisŽs afin d'Žvaluer les phŽnomnes migratoires. Constatant qu'il existe un lien Žvident entre les objectifs quantitatifs des Etats membres et leur capacitŽ d'accueil et d'intŽgration, le Conseil europŽen organisera un dŽbat annuel entre les Etats membres sur les orientations gŽnŽrales de la politique commune d'immigration et leurs objectifs nationaux. Les Etats membres s'engagent en outre ˆ s'informer mutuellement de toute nouvelle mesure ou rŽforme lŽgislative.

b) Le Conseil europŽen constate la faible qualification de l'immigration ˆ destination de l'Europe. II souligne que, selon une communication de la Commission europŽenne, Ç 54%  des immigrŽs originaires du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord, titulaires d'un dipl™me universitaire, rŽsident au Canada et aux Etats-Unis, tandis que 87% de ceux qui n'ont pas achevŽ leurs Žtudes primaires ou secondaires se trouvent en Europe È. Les Etats membres favoriseront une immigration choisie et concertŽe, ˆ caractre professionnel, dans le respect de leurs spŽcificitŽs nationales et en tenant compte de la situation du marchŽ du travail et des talents et des compŽtences dont ils ont besoin. Le Conseil europŽen dŽcide en outre de franchir une nouvelle Žtape pour favoriser l'accueil des Žtudiants et faciliter leur circulation en Europe.

II convient de poursuivre l'harmonisation des rgles d'admission au sŽjour des travailleurs par catŽgorie. Le Conseil europŽen appelle les Etats membres ˆ promouvoir l'intŽgration par l'insertion professionnelle, notamment pour les femmes. A ce titre, les Etats membres s'engagent ˆ promouvoir l'emploi (ou le retour ˆ l'emploi) des Žtrangers par des politiques actives d'appui ˆ la recherche d'emploi et de reconversion professionnelle si nŽcessaire. Les cours linguistiques et les bilans de compŽtences professionnelles seront mis en oeuvre de faon systŽmatique, y compris avant l'entrŽe en Europe.

c) Le Conseil europŽen souhaite une meilleure rŽgulation de l'immigration familiale en fonction tant des capacitŽs d'accueil de chacun des Etats membres que de la capacitŽ d'intŽgration des personnes concernŽes, apprŽciŽe notamment au regard de leurs ressources, de leurs conditions de logement et de leur ma”trise de la langue du pays de destination.

d) Le Conseil europŽen reconna”t l'intŽrt du contrat d'intŽgration pour les ressortissants de pays tiers qui sont admis ˆ sŽjourner durablement sur leur territoire et encourage les Etats membres ˆ le proposer au plan national. Ce contrat d'intŽgration doit avoir un caractre obligatoire. Il inclura l'impŽratif d'apprentissage de la langue nationale, des identitŽs nationales et des valeurs europŽennes, telles que le respect de l'intŽgritŽ physique d'autrui, l'ŽgalitŽ entre les hommes et les femmes, la tolŽrance, l'obligation scolaire et d'Žducation des enfants.

III. Organiser l'Žloignement effectif hors de lÕUE des Žtrangers qui y sŽjournent irrŽgulirement

Les Etats membres ont le devoir vis-ˆ-vis de leurs partenaires de procŽder ˆ la reconduite ˆ la frontire, des migrants en situation irrŽgulire, dans le respect des rgles de droit. Or, seulement une mesure d'Žloignement sur trois est exŽcutŽe en Europe. Il est essentiel de faire respecter sur l'ensemble de l'espace europŽen la rgle selon laquelle un migrant en situation irrŽgulire a vocation soit ˆ partir volontairement, soit ˆ tre reconduit dans son pays. Les Etats membres doivent en outre appliquer le principe, adoptŽ en 2001 selon lequel une dŽcision d'Žloignement prise par l'un d'eux est applicable en tout lieu du territoire de lÕUE .

a) Les Etats membres doivent recourir chaque fois que c'est nŽcessaire aux vols de retour conjoints entre plusieurs Etats membres. L'agence Frontex dŽveloppera ses capacitŽs opŽrationnelles en la matire afin de pouvoir coordonner effectivement les mesures de reconduites groupŽes.

 

b) Les Etats membres doivent renforcer leur coopŽration avec les pays limitrophes en matire de retour.

 

c) Le Conseil europŽen constate l'insuffisance des accords de rŽadmission conclus au niveau europŽen. Il faut dŽvelopper une approche vŽritablement globale afin de parvenir ˆ un rŽsultat tangible dans ce domaine. Les mandats des accords n'ayant pas abouti jusqu'ˆ prŽsent doivent tre revus. Le Conseil europŽen invite les Etats membres et la Commission ˆ soutenir et ˆ faciliter la nŽgociation d'accords de rŽadmission au moyen de tous les instruments diplomatiques et commerciaux. L'objectif est que chaque Etats membres dispose de l'instrument juridique nŽcessaire pour rŽadmettre vers les principaux pays d'origine les Žtrangers en situation irrŽgulire, soit sous la forme d'un accord conclu au niveau europŽen, soit sous la forme d'accords bilatŽraux, soit enfin via l'utilisation par un Etat membre d'un accord bilatŽral conclu par un autre Etat membre (mutualisation). Le Conseil europŽen invite en consŽquence les Etats membres et la Commission ˆ parvenir ˆ la conclusion d'accords avec les principaux pays d'origine dans un dŽlai de 5 ans

 

d) Le Conseil europŽen invite les Etats membres ˆ disposer dŽ rgles nationales incitatives concernant l'aide au retour volontaire, ˆ prŽvenir le retour abusif des personnes ayant bŽnŽficiŽ de ces aides et ˆ dialoguer entre eux quant au montant de ces aides.

 

e) Le Conseil europŽen invite les Etats membres ˆ lutter avec la plus grande fermetŽ contre les employeurs et les logeurs de clandestins et ˆ combattre sans rel‰che le trafic d'tres humains. Il les invite aussi ˆ rendre plus sŽvres leurs sanctions pŽnales et administratives, ˆ les harmoniser progressivement, et ˆ appliquer une politique de  rŽpression inconditionnelle du travail clandestin.

 

f)           Toutes les solutions de coopŽration entre lÕUE et les pays d'origine et de transit pour lutter contre les filires criminelles de passeurs et de traite des tres humains doivent tre mises en oeuvre, y compris au moyen de la coopŽration policire et judiciaire avec les pays concernŽs. Les Etats membres doivent prŽvoir des sanctions pŽnales dissuasives, au moins Žquivalentes ˆ celles qui rŽpriment le trafic de drogue et mobiliser toutes leurs forces de police ainsi que les moyens d'EUROPOL sur la lutte contre ce flŽau.

IV.     B‰tir une Europe de l'asile

Les Žtrangers ont un droit effectif ˆ demander l'asile et ˆ tre reconnus comme rŽfugiŽs s'ils en remplissent les conditions. L'application des rgles correspondantes est variable en Europe. Le Conseil europŽen se fŽlicite des progrs accomplis ces dernires annŽes pour harmoniser la politique d'asile mais considre d'une part que cet effort d'harmonisation doit tre poursuivi et intensifiŽ et, d'autre part, que le renforcement du contr™le aux frontires extŽrieures ne doit pas empcher l'accs au territoire de ME des personnes fondŽes ˆ obtenir le statut de rŽfugiŽ.

a) Les Etats membres s'engagent ˆ mettre en place en 2009 un bureau d'appui europŽen et ˆ instaurer en 2010 des garanties communes en matire d'asile et un statut de rŽfugiŽ uniforme.

 

b) Dans un souci de solidaritŽ avec les Etats soumis aux plus fortes tentatives d'entrŽe irrŽgulire, les Etats membres dŽcident de mettre en place en 2009 des Žquipes  communes d'examen des demandes d'asile pouvant intervenir dans les zones frontalires lors d'arrivŽes massives de personnes.

 

c) La dimension extŽrieure de la politique d'asile doit tre renforcŽe. Le Conseil europŽen invite la Commission ˆ Žtudier d'ici ˆ 2010 les mŽcanismes permettant aux personnes ayant besoin d'une protection internationale de dŽposer via le HCR leur demande ˆ l'extŽrieur du territoire de lÕUE. Les Etats membres s'engagent en outre ˆ favoriser la rŽinstallation au sein de lÕUE des personnes identifiŽes par le HCR au sein des programmes de protection rŽgionaux.

 

d) A terme, c'est-ˆ-dire dans un dŽlai de cinq ans, l'UE et les Etats membres dŽcident d'instaurer une institution, une procŽdure et des critres communs d'examen des demandes d'asile et de reconnaissance du statut de rŽfugiŽ en Europe.

V. Promouvoir le co-dŽveloppement et l'aide au dŽveloppement

ConformŽment aux conclusions de la confŽrence de Rabat de juillet 2006, lÕUE et chacun de ses Etats membres sont convaincus que la solution aux problmes liŽs ˆ l'immigration passe par le dŽveloppement des pays d'origine. Les flux migratoires ne peuvent tre gŽrŽs qu'en partenariat Žtroit avec les pays d'origine et de transit.

II convient de prendre en compte les questions migratoires dans la politique de coopŽration et d'aide au dŽveloppement. L'UE et les Etats membres mobiliseront des moyens significatifs dans des secteurs clŽs pour la ma”trise de l'immigration (Žducation, santŽ, gouvernance) et coordonneront leurs actions dans ces secteurs afin de les rendre plus efficaces.

a) Dans le cadre des partenariats pour la mobilitŽ, les Etats membres s'engagent ˆ offrir ˆ leurs partenaires des possibilitŽs d'immigration lŽgale ˆ des fins de travail et d'Žtude en Žchange d'une coopŽration accrue et effective dans la lutte contre l'immigration clandestine et le trafic des tres humains.

 

b) Le Conseil europŽen invite les Etats membres ˆ combattre le pillage des cerveaux en Žvitant de favoriser l'immigration dŽfinitive de personnes qualifiŽes lorsque leur dŽpart aurait pour effet de priver les pays d'origine d'une ressource indispensable ˆ leur dŽveloppement ou ˆ 1a vie quotidienne des populations ; c'est en particulier le cas des mŽdecins africains. Il invite en outre la Commission ˆ Žvaluer l'ampleur et les consŽquences du phŽnomne, ˆ Žtudier des mesures compensatoires Žventuelles et ˆ dresser un inventaire des bonnes pratiques dŽjˆ en vigueur, et ce d'ici 2010.

 

c} L'UE et les Etats membres dŽcident de s'orienter rŽsolument dans la voie d'une immigration de mobilitŽ, de circulation, qui permettra ˆ des professionnels des pays d'origine de venir en Europe se former ou approfondir leur expŽrience avant de mettre cet acquis au service du dŽveloppement de ces pays et du bien tre de leurs habitants.

 

d) Le Conseil europŽen invite les Etats membres ˆ se doter au plus tard en 2011 d'instruments (par exemple sous la forme d'incitations fiscales ou de produits bancaires) facilitant la participation des migrants au dŽveloppement de leur pays d'origine et demande ˆ la Commission de soutenir ces initiatives. Il invite en outre la Commission ˆ mettre en place des mesures facilitant les transferts d'argent entre les pays de lÕUE et les pays d'origine des migrants et ˆ faire des propositions concernant la collecte de l'Žpargne des migrants en Europe en vue de son investissement dans les pays d'origine.

La migration doit devenir une composante importante des relations extŽrieures des Etats membres et de l'Union, ce qui suppose de prendre en compte, dans les relations et la coopŽration avec chaque pays tiers, la qualitŽ du dialogue et de la coopŽration existant avec lui sur les questions migratoires A cette fin, les Etats membres doivent se concerter entre eux et avec les pays d'origine. Cette nouvelle politique d'immigration passe par la signature d'accords de gestion concertŽe des flux migratoires, dans le cadre de l'Union europŽenne si possible ou, ˆ dŽfaut, dans un cadre bilatŽral, coordonnŽ ˆ l'Žchelle de l'Union.

Le Conseil europŽen invite les Etats membres ˆ crŽer un mŽcanisme d'Žvaluation collective des engagements du prŽsent Pacte. Les mesures contenues dans le prŽsent Pacte feront l'objet d'un suivi semestriel par le Conseil justice et affaires intŽrieures. En outre, les Etats membres se doteront d'indicateurs chiffrŽs pour Žvaluer l'impact et l'efficacitŽ de leurs politiques, et s'informeront mutuellement de toute nouvelle mesure ou rŽforme lŽgislative dont ils envisagent l'adoption.