Date: 11:25 PM 11/5/00 +0100
From: dinofrisullo
Subject: InfoMail Kurdistan Azad n.1/5.11.00
ASSOCIAZIONE AZAD - LIBERTA' PER IL POPOLO
KURDO
Nuova sede a Roma c/o Villaggio globale,
Lungotevere Testaccio 1
Tel/fax/segr. 06.57305132
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Cari amici,
in attesa del perfezionamento del sito di
Azad, avvio con questa mail la diffusione stabile di materiali informativi sul
Kurdistan.
La cadenza del loro invio sarà pressochè
quotidiana.
Prego coloro che non li gradissero di
comunicarmelo, e mi scuso in anticipo con loro.
Viceversa, chiedo a chi li ritenga utili
di ritrasmetterli, diffonderli, pubblicarli e usarli.
Questa mail è inviata a 506 indirizzi
selezionati.
(Dino Frisullo - tel. 0339.6504639)
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Il bollettino sottostante, in francese, è
prodotto in Spagna dal Centro de Documentaciòn del Kurdistan.
Porta la data del 1.11.2000 e
contiene notizie assai utili:
1. Il presidente ceco Havel, in visita in
Turchia, invoca una soluzione della questione kurda.
2. Tansu Ciller minaccia una nuova
deportazione degli armeni, contro le denunce del loro antico genocidio.
3. Un documentario su Leyla Zana in Spagna: la
stampa turca s'indigna.
4. La Turchia condannata ancora una volta a
Strasburgo per tortura...
5. ... E il parlamento turco conferma: la
polizia tortura nella città di Batman.
6. Profughi kurdi trovano la morte sulla via
dell'esodo in Italia (abbiamo già dimenticato?)
7. Campagna internazionale per la liberazione
dello scrittore pacifista Yagmurdereli.
8. Il PKK propone pace, la Turchia continua la
guerra e annuncia sette morti a Diyarbakir.
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----- Original Message -----
From:
<mailto:centrokurdistan@sarea50.org>Centro de Documentacion del Kurdistan
Sent: Wednesday, November 01, 2000 9:13 PM
Subject: BOLETIN CILDEKT
• EN VISITE OFFICIELLE EN TURQUIE, VACLAV
HAVEL PLAIDE EN FAVEUR " DES DROITS DE LA MINORITÉ KURDE ".
Le président tchèque Vaclav Havel a effectué, du 10 au 12 octobre, une visite
officielle très remarquée en Turquie. Au cours de cette première visite d’un
chef d’Etat tchèque dans la République turque, V. Havel a rencontré à Ankara
les principaux dirigeant turcs, dont le président Sezer, signé trois accords de
coopération et de commerce puis s’est rendu à Izmir et à Istanbul. Dans cette
dernière ville, qui reste la capitale culturelle et industrielle du pays, le
président tchèque devait en principe rencontrer les hommes d’affaires turcs
pour les encourager à s’intéresser davantage à la République tchèque.
Cependant, il a décidé d’inviter à déjeuner à
sa résidence stambouliote du Palais Çiragan une douzaine de défenseurs de
droits de l’homme, dont Akin Birdal et plusieurs personnalités kurdes. Selon le
compte-rendu de l’agence tchèque CTK, le président Havel, après avoir interrogé
ses convives sur le sort des Kurdes en Turquie, a exprimé son soutien à leur
appel pour le respect et la reconnaissance de leur droits en tant que peuple
distinct, y compris le droit d’utiliser leur langue dans tous les domaines de
la vie.
Lors de ses entretiens avec le président et le
Premier ministre turcs, le président tchèque a également plaidé en faveur
" des droits de la minorité kurde " et de la libération des
prisonniers d’opinion dont l’écrivain-avocat Esber Yagmurdereli.
Interrogé par la presse, dont le quotidien
Milliyet du 13 octobre, sur l’usage du mot " minorité kurde ", le président tchèque
a déclaré : " D’une
manière générale je suis pour l’octroi aux minorités certains droits. Je n’ai
pas voulu que l’on interdise aux Tchèques et aux Slovaques le droit d’utiliser
leur langue dans la Fédération tchécoslovaque. Je ne pense pas que la
différence de langue entre les deux secteurs de Chypre soit un problème. C’est
pourquoi je demande qu’on autorise les Kurdes à utiliser leur langue dans toute
la Turquie ".
Vaclav Havel est connu pour son intérêt pour
le peuple kurde depuis l’époque de la Charte 77. Arrivé au pouvoir à la suite
de la révolution de velours il n’a pas, comme tant d’autres politiciens, mis
ses convictions dans sa poche afin " de ne pas froisser la
sensibilité " de tel ou tel Etat ou de ne pas compromettre des
intérêts commerciaux. Il a, à plusieurs reprises, défendu le droit du peuple
kurde à la survie, à la sauvegarde de son identité et à la maîtrise de son
destin. En cela, il s’inscrit dans la lignée de Nelson Mandela qui avait refusé
" le prix Atatürk des droits de l’homme " que le
gouvernement turc voulait lui décerner et avait demandé à Ankara de cesser de
persécuter le peuple kurde avant de parler des droits de l’homme.
La prise de position du président tchèque a,
comme on pouvait s’y attendre, déclenché une campagne hostile bien orchestrée
dans les media turcs. Ceux-ci avaient à l’époque abreuvé Mandela d’injures
odieuses (" Sale nègre ", " nègre
ingrat ", etc..). Le président Havel s’en tire finalement avec un
blâme sévère infligé par le président du syndicat des journalistes turcs, Oktay
Eksi, dans un éditorial à la Une du quotidien Hürriyet du 14 octobre au titre
éloquent : " Havel a tout gâché ". Suit une longue
diatribe sur le thème de l’ignorance de l’histoire turque, du traité de
Lausanne qui ne reconnaît le statut de minorité qu’aux non musulmans, etc. et
la conclusion : " Alors qu’avec sa jeune et jolie épouse le
président tchèque auréolé de son passé de résistant " anti-communiste
et de " son image d’image de culture " avait tout pour
séduire le public turc, " il a tout gâché en s’attaquant à coup de
hache au sujet le plus sensible de la Turquie ".
• TANSU ÇILLER DEMANDE L’EXPULSION DE TOUS LES
ARMÉNIENS DE TURQUIE. La classe politique et les média turcs continuent leur
croisade contre le projet de résolution sur le génocide arménien en examen
devant la Chambre des représentants du Congrès américain.
Le gouvernement turc laisse entendre qu’en cas
d’adoption de ce projet, il pourrait exercer des représailles allant de la
dénonciation des contrats d’énergie signés ave les compagnies américaines d’un
montant de 11 milliards de dollars, à l’interdiction d’usage de la base
aérienne d’Incirlik utilisée par les aviations américaine et britannique dans
leurs opérations de surveillance du territoire irakien, à la normalisation avec
le régime de Saddam Hussein et à l’exclusion de firmes américaines du marché
des hélicoptères militaires. De quoi faire trembler Washington, croit-on, dans
les milieux officiels.
Le chef de l’opposition, Mme Çiller, va plus
loin dans la surenchère. Elle demande qu’en cas d’adoption de cette résolution
la Turquie expulse tous ses citoyens arméniens vers l’Arménie et qu’elle fasse
payer cher celle-ci par des mesures les plus efficaces, économiques, sans
doute, mais aussi militaires.
Les 30.000 Arméniens rescapés du génocide qui
sont encore tolérés à Istanbul se sentent particulièrement exposés et otages.
Magnanime, Mme Çiller veut leur donner une chance de prouver leur loyauté
envers la Turquie en signant personnellement une lettre adressée au Congrès
américain " pour dénoncer les agissements des milieux hostiles à la
Turquie qui à l’instigation de l’Arménie veulent détruire le climat de paix, de
stabilité et de fraternité qui règnent dans notre pays ".
Cette lettre a été publiée in extenso dans le
quotidien Hürriyet du 11 octobre.
Cette prise de position raciste et belliqueuse
de Mme Çiller n’a, bien sûr, donné lieu à aucune poursuite judiciaire dans un
pays où pourtant un ancien Premier ministre, N. Erbakan, a été condamné à un an
de prison pour " incitation à la haine raciale ", pour une
simple phrase : " Si l’idéologie officielle affirme :
‘Heureux celui qui se dit Turc, comment empêcher nos frères Kurdes de se dire
fiers d’être Kurdes’".
De même, les appels quotidiens des
journalistes, des hommes politiques " des mères de
martyrs " demandant " aux Kurdes qui refusent
l’assimilation, qui n’aiment pas Atatürk, qui n’aiment pas notre drapeau de
s’en aller ailleurs, de quitter le pays, y compris le sud-est (lire le
Kurdistan) que nous, Turcs, avons conquis par la force " diffusés par
les chaînes de télévision publiques et privées ne sont pas considérés comme des
incitations à la haine raciale et ne donnent lieu à aucune poursuite
judiciaire.
• UN DOCUMENTAIRE ESPAGNOL SUR ZANA ATTIRE LES
FOUDRES DE LA PRESSE TURQUE. Un film documentaire intitulé La Espalda del Mundo
(Le dos du monde) réalisé par le cinéaste péruvien résidant en Espagne vient
d’obtenir le prix de la critique au Festival international de films de San
Sebastian.
Ce documentaire retraçant la vie de Leyla
Zana, de son époux Mehdi Zana, ancien maire de Diyarbekir qui après 17 années
passés dans les prisons turques vit actuellement en exil en Suède, s’attire les
foudres de la presse turque. Donnant l’alerte, le quotidien Hürriyet, dans son
édition du 16 octobre, qualifie ce documentaire " hostile à la
Turquie " de " deuxième Midnight-Express ",du nom
du célèbre film américain sur la vie dans les prisons turques. A défaut de
pouvoir exercer la censure turque jusqu’en Europe occidentale, la presse turque
joue sur la corde de " la patrie en danger " pour mobiliser
ses lecteurs afin qu’ils envoient des lettres de protestation aux représentations
espagnoles.
• LA TURQUIE A NOUVEAU CONDAMNÉE POUR TORTURE.
La Cour européenne des droits de l’homme, a, le 10 octobre, une nouvelle fois
condamné la Turquie pour "violation du droit à la vie" d’un
enseignant kurde, Zubeyir Akkoç, tué en 1993 et pour "torture" à
l’encontre de son épouse, Nebahat, qui a osé porter l’affaire devant
juridiction de Strasbourg.
Syndicaliste enseignant, Zubeyir Akkoç avait
été abattu le 13 janvier 1993 par un escadron de la mort des forces spéciales
turques qui, de 1992 à 1999, ont ainsi assassiné impunément plus de quatre
mille intellectuels kurdes non impliqués dans des actions violentes dans le but
de décapiter et de terroriser la population kurde. S’agissant d’une politique
décidée par le sommet d’Etat turc les procureurs refusaient l’ouverture
d’information judiciaire impliquant des membres "des forces de
l’ordre". Devant un tel refus, Mme Akkoç avait, dès le 1er novembre 1993
déposé plainte devant la Cour européenne. Furieuse, la police turque l’a
arrêtée en février 1994 et l’a placée en garde-à-vue. Celle-ci a duré dix jours
pendant lesquels Mme Akkoç a été sauvagement torturée. Mise à nu, rouée de
coups, soumise à des chocs électriques, plongée dans de l’eau glacée puis dans
de l’eau bouillante, Mme Akkoç a également été exposée à des lumières
aveuglantes et à des " musiques " assourdissantes. Ses
tortionnaires exigeaient qu’elle retire sa plainte contre le gouvernement turc.
Femme de courage et de conviction, elle
récidiva en déposant une nouvelle plainte contre la Turquie pour
" tortures par agents de la force publique ".
Dans son verdict, intervenant sept ans après
les faits, la Cour européenne a reconnu les actes de torture et jugé que les
autorités turques n’avaient pas mené d’enquête efficace sur les circonstances
du meurtre de M. Akkoç. Sans pouvoir établir avec des preuves formelles que des
agents de l’Etat aient été impliqués dans ce meurtre, la Cour relève
" la tendance des autorités turques à imputer la responsabilité de la
violence politique au PKK ". Elle note également que dans des
affaires similaires survenues à la même époque dans cette région kurde le
procureur turc omettait " d’instruire les plaintes de personnes
affirmant l’implication des forces de l’ordre dans des actes illégaux et avait
attribué la responsabilité des incidents au PKK sur la base de preuves
minimes ".
La Cour européenne a alloué à la requérante la
somme de 35.000 livres sterling (59.049 euros) pour dommage matériel, de 40.000
livres (67.485 euros) pour préjudice moral ainsi que 13.648,80 livrs (23.027
euros) au titre des frais et dépens.
Le même jour, dans une seconde affaire Ankara
a également été condamné pour torture.
• … ET PENDANT CE TEMPS LA POLICE TURQUE
CONTINUE DE TORTURER DES KURDES EN COMPAGNIE DES MARCHES MILITAIRES TURQUES. Au
terme des enquêtes menées dans la ville kurde de Batman et dans les villes
voisines de 1998 à 2000, la Commission des droits de l’homme du Parlement turc
vient de rendre public un rapport fourmillant de témoignages insoutenables de
victimes de tortures. Selon ce rapport, les personnes placées en garde-à-vue à
Batman et dans les villes voisines ont subi d’une manière routinière les mêmes
tortures. La routine consistait à " leur faire visiter les sites
historiques et touristiques du pays " avec des musiques et des
tortures adaptées à chaque étape de ce singulier tourisme. Les tortionnaires
semblent avoir une prédilection particulière pour une marche des Janissaires
ottomans partant en guerre contre les infidèles européens, Mehter Marsi,
puisque toutes les victimes kurdes ont déclaré à la Commission avoir été
torturées en compagne de cette musique jouée à fond où les tortionnaires se
donnaient du cœur à l’ouvrage à chaque occurrence des strophes célèbres
" marche en avant, le soldat turc, ne recule jamais ".
Présidée par Mme Piskinsut, députée du DSP de
M. Ecevit, peu suspecte de sympathie pro-kurdes, la Commission a consigné une
série de témoignages d’où il ressort que la police est assurée de l’impunité et
que la justice, au courant de la torture, a condamné les prévenus sur la base
de dépositions arrachées sous la torture.
Rendant compte du rapport, le quotidien
Milliyet, dans son édition du 14 octobre, cite le témoignage d’une victime
comparaissant devant le tribunal à Batman. Alors qu’il rejette toutes les accusations
portées contre lui, le juge lui dit : " mais vous les avez bien
reconnues dans votre déposition à la police ", " J’ai dû
signer ce texte sous la torture " affirme le prévenu. Et le juge de
l’admonester : " vous ne pouviez donc pas résister deux jours de
plus à la torture ? ".
D’autres victimes parlent des méthodes de
tortures dénommées " voyages vers l’espace, vallée de la
mort ", etc. Que parmi ces milliers de victimes de la torture
quelques unes s’adressent à la Cour européenne et obtiennent après 7 ou 8
années de démarches une condamnation symbolique de la Turquie ne semble
nullement déranger les policiers dans leur pratique quotidienne de la torture
des Kurdes.
• 345 KURDES IRAKIENS CHERCHENT REFUGE EN
ITALIE, 6 AUTRES TROUVÉS MORTS SUR UNE ROUTE. Le 11 octobre, 462 clandestins
dont, 345 Kurdes irakiens, abandonnés en pleine mer sur un cargo turc, ont pu
débarquer dans le port italien d’Otrante. L’équipage de ce vieux cargo turc
Diler avait laissé ses passagers à leur sort à vingt mille des côtes
italiennes. Repéré par des gardes-côtes italiens le navire a été conduit à
Otrante par un équipage italien. Ses passagers épuisés de fatigue ont été
conduits dans un centre d’accueil pour être identités et soignés.
Le ministre italien de l’Intérieur Enzo Bianco
a affirmé que les malheureux passagers, dont près de la moitié des femmes et
des enfants, " allaient vers une mort certaine ". Selon
lui, les passeurs appartiennent à " une organisation criminelle des
plus dangereuses et sont d’une violence inouïe ".
Ils avaient embarqué à Izmir, en Turquie, et
payé 2500 dollars par adulte et la moitié par enfant pour le voyage.
L’embarquement à Izmir s’est déroulé au vu et au su des autorités portuaires et
policières turques, et sans doute avec leur complicité. Avoir le moins de
Kurdes possible dans la région est l’une des lignes de force de la politique
turque. En plus ce trafic sur une vaste échelle rapporte beaucoup d’argent aux
divers services turcs. C’est pourquoi le souhait formulé par M. Bianco d’une
" meilleure coopération avec la police turque " pour
endiguer cet afflux de réfugiés risque de rester un vœu pieux tout comme les
autorités turques n’ont jusqu’ici pas fait preuve d’empressent pour la
coopération policière européenne contre le trafic de drogue, car ce trafic
rapporte bon an mal an de 35 à 40 milliards de dollars à l’économie
" grise " turque.
Par ailleurs, le 18 octobre, la police
italienne a trouvé sur une route près de la frontière albanaise les corps de
six Kurdes irakiens asphyxiés qui, selon toute vraisemblance, venaient de Grèce
à bord d’un poids lourd. Après le passage de la frontière le chauffeur a jeté
sur le bord de la route les cadavres de ses passagers clandestins.
• CAMPAGNE INTERNATIONALE POUR LA LIBÉRATION
D’ESBER YAGMURDERELI. Le sort de l’avocat-écrivain turc aveugle qui a déjà
passé 17 de ses 55 années d’existence dans les geôles turques pour délit
d’opinion suscite une émotion grandissante dans l’opinion publique
internationale.
Le 29 septembre, le barreau de Bordeaux, au
cours d’une cérémonie émouvante à l’Ecole nationale de la magistrature en
présence de nombreuses personnalités a remis son prestigieux Prix Ludovic
Trarieux des droits de l’homme au fils de Me Yagmurdereli.
Le 13 octobre, 11 ONG occidentales dont la
Fédération Internationale des journalistes, Human Rights Watch, la Fédération
Internationale des association et institutions des bibliothèques, le PEN
International, les PEN américain et canadien, ont adressé une lettre commune au
Premier ministre turc Bülent Ecevit lui " demandant avec force, de
décréter, à l’occasion de la fête nationale turque du 29 octobre, une vaste
amnistie et afin de démontrer la détermination du gouvernement turc de se
conformer aux normes internationales des droits de l’homme et aux principes de
libre expression de libérer immédiatement et inconditionnellement de prison
Esber Yagmurdereli ".
Les signataires rappellent que E. Yagmurdereli
" aveugle depuis l’âge de dix ans a poursuivi sa campagne pour faire
connaître le sort des Kurdes et autres violations des droits de l’homme en
Turquie tout au long de son procès et de son emprisonnement en dépit des
risques pour lui-même et a gagné respect et admiration à la fois en Turquie et
à l’étranger. A mesure que se prolonge l’emprisonnement de Yagmurdereli croît
l’outrage dans la communauté mondiale des droits de l’homme et des
artistes ".
Plus de 250 écrivains, issus d’une douzaine de
pays ont signé, un appel international en faveur de la libération de Me
Yagmurdereli. Parmi les signataires de cet appel adressé au Premier ministre
turc un fort contingent d’écrivains américains, scandinaves, britanniques et
tchèques.
Lors de sa visite officielle en Turquie le président
tchèque s’est fait le porte-parole de cette mobilisation internationale en
demandant au président turc la libération rapide de l’écrivain-avocat
emprisonné.
• SEPT MORTS DANS DES AFFRONTEMENTS ENTRE
L’ARMÉE TURQUE ET LE PKK. Le bureau de presse de la Super préfecture de
Diyarbakir a, dans un communiqué rendu public le 11 octobre, fait état
d’affrontements entre des troupes turques et un groupe de combattants du PKK
dans la province de Sirnak, à la frontière du Kurdistan irakien. Selon cette
source officielle turque le bilan de ces affrontements serait de " 7
rebelles tués et trois soldats turcs blessés ". Le PKK qui depuis
septembre 1999 affirme avoir renoncé à la lutte armée à l’appel de son chef
captif n’a pas commenté cette information. On ne sait donc pas s’il s’agit
d’une action " d’auto-défense " d’un groupe armée retiré
dans des camps sur la frontière du Kurdistan irakien ou s’il s’agit
d’affrontements avec des dissidents du PKK qui çà et là poursuivent la lutte
armée à l’intérieur de la Turquie.
En dépit de ces incidents sporadiques, de
l’aveu même de l’état-major turc, le nombre d’actions violentes a diminué de
plus de 99% depuis un an. Cependant l’absence de guerre ne signifie pas la
paix, loin de là. Les forces turques continuent de se comporter en terrain
conquis, humiliant et opprimant la population civile.
La paix qui suppose la réconciliation et la
reconnaissance des droits culturels et de l’identité kurde paraît une
perspective encore très éloignée.
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